12/06/2012
Une simple petite image en trois petites lignes #4
Un vélo accroché à mon balcon
Il fait pas chaud ici
11/20/2012
Le peu de foi, la foi du peu
Je vagine, j'extrais des bulles de poisses, de ritournelles, qui s'incrustent là, attendent d'être trouvées, ouvertes, mangées peut-être ?
Je positive (un peu trop)
10/05/2012
Encore des fois
10/02/2012
Lieu #2
9/25/2012
Ce que tu es
9/18/2012
9/01/2012
8/31/2012
Mst
8/26/2012
De l'air
brûle l'étincelle vive des nouveaux baisers
irradie d'ambre chaud le dessin de ta bouche
courbe l'emploi du moi, froisse mes pensées souches.
C'est une aube dans la nuit, une étoile d'amandier
une foi qui se lève, d'un horizon à portée.
7/26/2012
Une simple petite image en trois petites lignes #3
Life on mars ? - David Bowie
6/20/2012
Ex-après-midi de plage avant l'automne
5/26/2012
Lettre de motivation #1
Sans titre
4/20/2012
Extrait de scénario # 6
Le fils : Qu'est-ce que tu fais ?
Mère : Moi, heu... (elle repose le joystick) J'utilisais la machine. (Elle a l'air désorientée, l'oeil hagard)
Le fils : Encore ? Tu l'as déjà fait ce matin avant de partir. Je t'ai vu.
Mère : (gênée) Et alors, c'est comme on veut non ? Y a pas de contre-indications, non ? C'est marqué dans le manuel...
Le fils : Oui mais tu sais bien. C'est préférable de ne s'en servir que pour les grandes occasions. Comme l'anniversaire de la mort de papa... Cette mémoire, il ne faut pas VIVRE au quotidien avec. Tu vas t'en rendre malade ! Et puis il faut avancer. Méla est petite encore, elle a besoin de toi.
Mère : (soupire) Je sais bien que tu as raison. (l'air dépitée, elle s'assoit, met sa tête entre les mains) Quelle idée, quelle idée ! Je n'aurais jamais dû l'acheter, jamais. Mais c'était trop tentant ! Avoir le souvenir exact d'un moment passé avec ton père, son étreinte... l'odeur de son pull gris, le picotement de sa barbe. Ses bras qui me serrent... (Elle le regarde maintenant et pleure) Je n'y arriverai jamais toute seule...
Le fils : Maman, moi aussi il me manque... mais je n'éprouve pas la même sensation dans ces bras virtuels. Celle que je garde, elle est là (il désigne sa tête) et là (son coeur). J'en suis sûr.. C'est pour ça que je ne veux plus m'en servir. Je ne veux pas être attaché à ce sentiment pour le revivre, je veux qu'il me porte au contraire.
Après un silence
Mère : Tu crois que… ils la reprendraient au magasin ?
Puits
Epines et ronces forment le matelas
Où dansent, dansent les filles de joie
Tout près du puits où la terre est noire
Coule l'amer sang d'oignon
Répandu à ton cou, sainte protection
Fait baver canines et panses à l'air.
3/13/2012
Une simple petite image en trois petites lignes #2
Un pur jus pressé
Révèle le sang de l'encrier
Satisfait toujours soifs et passions
12x12
Jamais plus je ne dirais o si doux jamais
Jamais plus tu ne me diras encore toujours
Une fois l'amour c'est déjà trop et contre tout
De commencer et d'en finir, j'en perds la suite
T'y retrouver, là où j'étais t'étais parti
Là où j'arrive tu as quitté esquisse l'éclipse
Compose le temps futur d'un imparfait présent
Un point c'est tout, circule virgule c'est une question
Nous dirons-nous, nous dirons-t-ils à vous de voir ?
Est ainsi fait de l'ambroisie que nous buvons
Une fois sur deux deux fois par mois c'est un chantier
Rien que des mots always des mots et des baisers.
La fleur isocèle
Dans un jour, tu ouvriras les bras
Réclamant au ciel ce qu'il t'avait promis,
Le silence sera ta seule réponse et la pose ankylosera tes membres.
Dans deux jours tu trembleras de tout ton être
Refusant sans répit l'injustice, le parjure fait à ta chaire.
Mais dans trois jours à l'aube de la défaite, tu relèveras le genou
Il quittera la terre car plus tu le cries, plus tu te viendras en aide.
3/02/2012
Ne paie pas de mine mais vaut de l'or
Lorsque l'on va me demander, qu'est-ce que c'est ? Je dirais, c'est un bagage, une vieille valise cartonnée. Ils n'y prêteront que peu d'attentions à cause de son aspect extérieur : marron, un peu écornée, quelques clous brillants aux angles. Bref, une valise, la plus banale qui soit.
Ils ne sauront jamais sa valeur, qu'elle même se plaît à ignorer. Ils ne pourront pas comprendre l'attachement viscéral pour cet objet, si peu parlant de prime abord. Elle seule a compris, a vu au-delà de la boîte et aime cette boîte. Elle la protège le plus jalousement du monde et sans que cela se sache, défiant chaque jour un peu plus le bon sens, la raison. Elle sait qu'il n'y en a pas partout des comme cela. Elle lui a donnée ce surnom « Ne paie pas de mine mais vaut de l'or ».
Accident de reflet
Depuis plusieurs jours, crème après crème, fioritures après fioritures, maquillage, poudre, rien n'y fait. Le miroir le dit un peu trop fort pour ne pas l'entendre. Entre fait et sentiment, il me torture à coup de « vieille » et « pas belle », se posant là, tremblants de haine. Je n'y peux rien, c'est inutile d'aller contre. C'est un accident, un reflet de personne qui me sonde maintenant.
2/25/2012
Une simple petite image en trois petites lignes (J.Kerouac) #1
Dans le ciel et dans les bois
C'est une énigme foulée au pas
Dites moi donc, où meurent les avions ?
(Rare) Alunir, atterrir, se poser sur la lune. (Terme condamné par l'Académie des sciences et l'Académie française)
Sur une largeur de 150 cm, enlevez retirez un premier bloc sans sommeil de 75cm et approximativement 180 en hauteur, sur un total de 210.
Dans le même temps, se défaire de 6 litres de sang, une langue, deux bras, un gros orteil abîmé, un front frais, des mains alunées sur l'autre bloc > 60 x 150 H.
Reste au mitan de ces 3,15 m2 un bloc rectangulaire de 0,9 m2 interdit, qui se demande pourquoi il est nu, pourquoi il a froid.
2/02/2012
Passe l'hiver - Dominique A
Aujourd'hui, j'embrasse le vent du Nord, le ciel paraffiné de nuages aux lacrymales incertaines
J'embrasse la ville, ceux qui la traversent, son oubli, insouciante d'elle-même
Aujourd'hui j'ai l'âme russe, je voudrais que gèle la Loire et s'y fixe l'effrayante congère, mêlant aux joies de la blanche rigueur, l'horreur de ceux qui ne passeront pas l'hiver.
Aujourd'hui enfin, j'embrasse un mois reflet d'un nom, j'embrasse le premier février sur le front.
1/27/2012
1/13/2012
Lieu #1
C'était au milieu de la balade. La neige fondante résistait mollement là où se fixait l'ombre. Nous étions tous absorbés par nos pensées, les unes gaies, les autres moins. La mousse recouvrait les branches laissées au sol en tas et s'éternisait aussi sur les pierres si peu approchées. Un endroit presque vierge, un endroit rêvé. Peu à peu, nous entrâmes sous les sapins, dans une forêt préconçue et ordonnée. L'air y était frais comme dans un frigidaire. A chaque pas, les frottements de nos pieds sur les épines devenaient plus intensément perçants tandis que, le chant des oiseaux et le vent s'éloignaient de plus en plus loin. Arrivés au milieu du bois, le silence devint total. Plus personne ne bougeait. La lumière comme l'horizon était basse et blanche. Tout ce que nous pouvions entendre désormais tenait dans nos souffles surpris, trahis par des battements de coeurs qui tentaient de se communiquer la même émotion. Comme pris par la panique d'avoir nagé trop loin du rivage en réalisant la profondeur sous nos pieds, les regards se croisèrent pour chercher le chemin au bord de la plantation. Le temps de remarquer des traces d'animaux à nos pieds, déjections ou régurgitations. Quelque part, nous n'étions que des visiteurs, étrangers d'un lieu visiblement pas fait pour nous.
1/04/2012
Extrait de scénario # 5
Elle était debout, son regard le transperçait. Sa cigarette finie, elle vida son verre avant de s'avancer vers lui, toujours en le fixant. Elle savait quoi lui demander et comment, mais bien-sûr, elle hésita. Enfin, elle donna l'air d'hésiter un peu pour ne pas lui donner l'impression que son affaire était réglée.
Je voudrais t'embrasser, lui dit-elle.
Il ne dit pas grand chose et, docile, se laissa conduire dans une pièce un peu à l'écart. Il faisait sombre et la musique semblait comme étouffée par l'obscurité. Il s'approcha, la saisit par la taille et sans plus de cérémonie, l'embrassa. La position verticale bizarrement, n'était pas la meilleure dans ce cas-là. Pour y remédier, ils s'allongèrent d'un même mouvement sur le parquet jonché de vêtements et encore moins confortable, mais qui semblait plus adéquat. Quelque chose ne collait toujours pas. En ce concentrant, elle essayait de retenir son attention sur ce qu'elle était en train de faire, sur ses lèvres, sa langue, son taux d'humidité, sa texture. Mais très vite, elle compris. Elle n'aimait pas ce baiser, l'écourta et sortit de la pièce aussi simplement qu'elle y était venue.