5/13/2017
5/06/2017
A ton image
De la nuit
tu m'diras
ce qui va pas chez moi
C'est le gris
c'est la voix
c'est tout ce qui n'est pas toi
C'est sucré
ou salé
c'est pas un Sélecta
Prends tes bask
descend de là
enlève un peu de ça.
tu m'diras
ce qui va pas chez moi
C'est le gris
c'est la voix
c'est tout ce qui n'est pas toi
C'est sucré
ou salé
c'est pas un Sélecta
Prends tes bask
descend de là
enlève un peu de ça.
Unique est son chant (Joseph Campbell)
Mon amour
Mon pays adoré
Ne crains rien
Car tu m'emportes avec toi
Et ranimes
Mon inconsolable être
D'avoir été
Tant d'années,
Tant d'années,
De silencieuses années,
Dans l'attente de ce matin.
Mon amour
Mon pays adoré
J'aime ton drapeau
J'aime ton chant
Les dernières étoiles s'éteignent
Regarde-les mourir à la fenêtre
Mais arrive enfin ce jour.
Et c'est à moi de te relever
Regarde-les mourir à la fenêtre
Mais arrive enfin ce jour.
Et c'est à moi de te relever
A mes bras de te serrer
A mon cœur de te guider
Pour que se déploie à son tour
Pour toutes les créatures
Ton universel amour.
Pour que se déploie à son tour
Pour toutes les créatures
Ton universel amour.
4/18/2017
3/31/2017
Des mots du ventre rond
Couloirs de carrelage
bouton serré sur veston
Je l'ai sur les lèvres.
Un croustillant rire d'enfant
des pleurs de bohème,
rose aux joues des passants
Terrasses d'abeilles.
Dire pour une fois que t'es belle
ça change un réveil
ça change un amant
et sa tour Eiffel.
bouton serré sur veston
Je l'ai sur les lèvres.
Un croustillant rire d'enfant
des pleurs de bohème,
rose aux joues des passants
Terrasses d'abeilles.
Dire pour une fois que t'es belle
ça change un réveil
ça change un amant
et sa tour Eiffel.
3/19/2017
Instantané #4
Elle se souvient de ce moment précis. Le moment où elle a su
qu’elle l’aimait. Un matin tout tranquille, un samedi de printemps. On est chez
ses parents. On se lève, il fait beau et on se prépare un petit déjeuner. Tout
est là sur la table du jardin aux herbes encore hautes. Elle est déjà amoureuse
de lui, mais là, ils ne se disent rien. Ils se sourient en silence et ils
mangent. Et elle comprend qu’elle l’aime, que c’est aussi simple que ça d’aimer.
Elle aime l’être humain assise en face d’elle.
Plus tard, en y repensant, elle est émue de la simplicité de
ce moment, de ce qu’elle a ressenti. Ça n’était jamais arrivé, juste, comme ça.
Mais il y a toujours la pointe d’un sentiment qu’elle n’arrive pas à identifier
clairement. Elle en ressent juste l’ombre.
Cette nuit, elle met un mot dessus car elle n’a plus le
filtre du respect. Elle a surtout besoin de celui de la vérité, de sa vérité.
Cette impression autre, incongrue, c’est de l’ennui.
L'inconu de l'hôtel
L’autre a toussé derrière le mur.
Mes yeux ne pouvaient plus se refermer.
Et j’ai dansé avec les ombres jusqu’à ce que j’aspire les
lueurs du matin.
3/05/2017
Hippocrate
J'ai trop de cœur il m'a dit
Je réfléchis trop et mal
Je reste sur le négatif
Je porte toute la souffrance du monde sur mes épaules paraît-il
Et ça se voit
J'ai l'air crevée
J'ai un léger surpoids
Les garçons font des trucs limites maintenant
Je ne fais pas de trucs bizarre de ma sexualité
J'ai besoin d'une prise de sang
Ça va aller ma grande.
Whatever
La poudre de lait se déverse en fine couche sur le périphérique.
L'herbe est couchée, brossée par un peigne blanc.
Difficile parmi les conversations,
les regards de givre, de tendre vers le tendre dans l'autre qui partage le terrain.
On s'en tient aux faits
on se dit pas qu'est-ce que tu deviens?
La politesse enferme
mais c'est tout ce qui nous reste de l'ère où nous étions humains.
2/27/2017
5/17/2015
Instantané #3
Hier soir, la voiture les ramenait à
la maison. Il devait être deux heures. Elle avait l'impression
d'avoir l'esprit clair, dégagé. Lui, il prenait la claque de
l'alcool en pleine tête, lui montant dans le sang, de partout.
Retour silencieux, pesant. Phase tranchante, dérangeante aussi. Un
peu comme l'atmosphère bancale qui s'était installée à la soirée.
Elle savait déjà qu'elle n'aurait pas dû en parler mais c'était
trop tard. Le sentiment d'exclusion qu'elle avait ressenti s'était
cristallisé sur le comportement pour le moins dissolu qu'il avait eu
ce soir-là. L'avait-il embrassé ? Elle avait tourné la tête
volontairement à ce moment, dans un excès de confiance. Mais elle
voyait bien qu'il essayait d'obtenir satisfaction auprès de cette
fille pour quelque chose. C'est cela qui avait crée le doute. Est-ce
qu'il la voyait le regarder d'un œil noir dans le brouillard de son
action ? Elle n'en savait rien. Une fois remontés à
l'appartement, l'alcool avait pris toute la place. Il la regardait
d'un air fou, bougeait dans tous les recoins de la pièce, tapait les
meubles au passage, les portes, balançant les fringues. Elle ne
pouvait plus rien contrôler alors elle le laissait se dépêtrer
tout seul. De toutes façons, il devait la haïr à cet instant et
elle avait peur que ça dérape. Lorsqu'elle lui avait trouvé du
feu, il lui avait dit que si elle n'était pas contente de son
comportement, elle n'avait qu'à retourner avec son ex et qu'il
fallait qu'elle arrête de le faire chier. Sur ce, il était resté
dans la cuisine et elle est allée se coucher, abasourdie et calmée
de douleur. Elle n'avait quasiment pas dormi, ayant mal au cœur à
cause des effluves d’alcool. Ils ne s'étaient rien dit lorsqu'il
est venu se coucher. Le lendemain, elle était triste de ça, désolée
de voir que c'est si difficile d'être bien à deux. Qu'il y a
toujours des reproches à faire, que l'on ne faisait que passer de
l'un à l'autre comme on superpose des couches à un mille feuille.
Tous les états d'âmes étaient là et l'on passait seulement de
l'un à l'autre. Elle regrettait de lui avoir parlé comme cela, ça
n'avait servi à rien. En rentrant vers l'appartement après une
longue marche silencieuse, ils s'étaient retrouvés devant un magasin de sport. Les
vitrines n'étaient pas encore faites et deux mannequins, un homme et
une femme s'y trouvaient, nus dans l'obscurité. A cet instant, elle
aurait voulu être le mannequin de ce magasin.
3/22/2015
1/05/2015
11/07/2014
11/06/2014
Instantané #2
La petite fille aux pois
Se regarde dans la vitre
Son chignon est bien fait
Elle mouille ses lèvres
Révise une page de mathématiques
Baisse les yeux, serre les dents.
Se regarde dans la vitre
Son chignon est bien fait
Elle mouille ses lèvres
Révise une page de mathématiques
Baisse les yeux, serre les dents.
9/08/2014
Une simple petite image en trois petites lignes #7
Dans la maison de Noirmoutier
Tube d'Apaisyl, 2009
On voit qu'Odile n'est plus là.
Tube d'Apaisyl, 2009
On voit qu'Odile n'est plus là.
Instantané
La chatte rapporte une souris. Elle miaule.
Cette fois, je sais pourquoi.
Ma mère la retrouve. Elle la félicite et la caresse.
La chatte miaule encore en tournant à ses jambes.
Autour d'elles, le jardin, entre tomates, fraises et roses.
Dans le dos, le soleil de huit heures qui commence à raser la maison.
Et mon oreille qui écoute mon père. Mon père qui parle de bateaux, de chantiers, de navale.
De collègues perdus et retrouvés. Il dit cela et on partage une bière.
C'est le jour où quitter le nid, c'est bientôt le départ pour Paris.
Et ils le savent. A leur façon.
A la manière dont tous les parents regardent leur enfant lever le camp pendant qu'eux font le tri et disent adieu, les premiers, à de vieux papiers.
Cette fois, je sais pourquoi.
Ma mère la retrouve. Elle la félicite et la caresse.
La chatte miaule encore en tournant à ses jambes.
Autour d'elles, le jardin, entre tomates, fraises et roses.
Dans le dos, le soleil de huit heures qui commence à raser la maison.
Et mon oreille qui écoute mon père. Mon père qui parle de bateaux, de chantiers, de navale.
De collègues perdus et retrouvés. Il dit cela et on partage une bière.
C'est le jour où quitter le nid, c'est bientôt le départ pour Paris.
Et ils le savent. A leur façon.
A la manière dont tous les parents regardent leur enfant lever le camp pendant qu'eux font le tri et disent adieu, les premiers, à de vieux papiers.
7/21/2014
My Dearest, My Fairest - Purcell
J'espère et j'espère
J'attends et j'attends
Et je veux vivre
Ne pas espérer
Ne pas t'attendre
Te laisser devenir fleur, fruit
Me laisser porter le fruit, devenir graine
Qui-sais ?
L'arbre se fait du même bois.
J'attends et j'attends
Et je veux vivre
Ne pas espérer
Ne pas t'attendre
Te laisser devenir fleur, fruit
Me laisser porter le fruit, devenir graine
Qui-sais ?
L'arbre se fait du même bois.
7/07/2014
7/06/2014
6/30/2014
6/26/2014
La Mariée mise à nu par ses célibataires, même - Marcel Duchamp
Combien elle pèse l'âme de mon téléphone ?
Et laquelle de mes conversations elle emportera au ciel des portables ?
Saura-t-elle être bienveillante avec ses versions antérieures et humbles devant les nouvelles, parties trop tôt ?
Est-ce qu'elle rencontrera celle qui s'est perdue entre ici et Rome ?
Peut-être pourront-elles se parler à nouveau et s'aimer ?
Que c'est triste une compagne qui vous lâche, qui vous laisse sans voix, déroutée.
Et puis, on s'y fait.
Comme pour les petits chats, on en reprend une autre, plus jolie.
Une qui nous fait vibrer rien qu'en caressant ses touches.
Allez, dis-moi camarade, quel souvenir garderas-tu de moi ?
Et laquelle de mes conversations elle emportera au ciel des portables ?
Saura-t-elle être bienveillante avec ses versions antérieures et humbles devant les nouvelles, parties trop tôt ?
Est-ce qu'elle rencontrera celle qui s'est perdue entre ici et Rome ?
Peut-être pourront-elles se parler à nouveau et s'aimer ?
Que c'est triste une compagne qui vous lâche, qui vous laisse sans voix, déroutée.
Et puis, on s'y fait.
Comme pour les petits chats, on en reprend une autre, plus jolie.
Une qui nous fait vibrer rien qu'en caressant ses touches.
Allez, dis-moi camarade, quel souvenir garderas-tu de moi ?
Une simple petite image en trois petites lignes #6
Dans le parc boisé de grues
Les Parisiens, pleins, se mètrent carré
Se distribuant le brin d'herbe, la plante sacrée.
Les Parisiens, pleins, se mètrent carré
Se distribuant le brin d'herbe, la plante sacrée.
6/09/2014
(novembre 2013) - Métro
Fragile et debout
la tête prise dans le vent sans air
les portes me coincent les vêtements
les langues s'emmêlent
Vive le Maroc ! disait la fille saoule, un serre-tête lumineux visé au crâne
Où il est le Maroc ?
la tête prise dans le vent sans air
les portes me coincent les vêtements
les langues s'emmêlent
Vive le Maroc ! disait la fille saoule, un serre-tête lumineux visé au crâne
Où il est le Maroc ?
(juillet 2013)
Un vent, un tout petit vent qui se lève et tourne autour des peaux
Filer le vent, le léger souffle d'air qui annonce les vérités à se dire.
Peut-être aussi se couvrir ou frémir un peu à son approche
Le petit tyran du Saint-Esprit.
Filer le vent, le léger souffle d'air qui annonce les vérités à se dire.
Peut-être aussi se couvrir ou frémir un peu à son approche
Le petit tyran du Saint-Esprit.
Lieu #3
Il y avait la chambre, assez épurée. Des dessins, deux sur les murs, des colliers. Les couleurs étaient douces et la lumière qui passait par la fenêtre nappait la pièce d'une tiédeur grise. Près du lit, sur une petite table où s'amoncelait les livres, un petit cadre, couché à l'envers. Je le retournais et reconnu le visage doux et souriant. Elle pensait à elle.
Je reposais le cadre et sa petite photo comme pour ne pas déranger. J'avais trouvé, l'espace le plus intime de la chambre.
Je reposais le cadre et sa petite photo comme pour ne pas déranger. J'avais trouvé, l'espace le plus intime de la chambre.
Extrait de scénario #7
Il avance et vomit ses mots dans le téléphone sur les autres qui n'ont pas envie de l'entendre.
L'homme.
Dans le même mouvement qui ferme la porte au nez du SDF affalé sur le banc trop petit, il slide d'une main quand l'autre tâte la barre aux traces suspectes.
Il dit non, pourquoi ? trop fort.
Il dit et puis quoi, tu la vois comme ça la vie ?
Il l'a réveillé.
Le sourire encore intact d'une nuit d'aventurière s'achevant dans la rame come-back-me-home, est percuté par le son raide de l'amour qui prend fin.
Elle voudrait écouter autre chose, faire en sorte que ses rêves ne s'évanouissent pas trop vite dans le lugubre train-train.
Il s'est figé, il écoute, il attend, il comprend et déjà, la vague submergeant sa paupière, il regrette.
Fin de la discussion.
Elle compatit et avec tout ce que son regard lui permet entre les mille passants, lui envoie un message
Un baiser qui dit tout bas à l'intérieur, je vous aime.
Une simple petite image en trois petites lignes #5
Dans la vitrine
Une barque de sushis
Comme les amoureux dînent !
(Cène d'amour éreinte mon cœur)
Une barque de sushis
Comme les amoureux dînent !
(Cène d'amour éreinte mon cœur)
6/08/2014
Fake it 'til you make it - Amy Cuddy
Tant pis. Tant Pis. Tant pis.
Tant pis c'est sans remords, sans regrets.
Tout ça n'évoque rien en particulier, et tout ça parle de tout.
Tant pis n'ignore pas le passé, ne le cache pas, ne s'y réfugie pas.
Tant pis avance, tête baissée, roule à l'italienne, sans rétro.
Tant pis, c'est un caillou sur la route.
Quelque chose s'est produit, là.
On n'en saura pas plus, on ne saura pas quoi.
Tant pis. Tant pis. Tant pis.
Tant pis c'est sans remords, sans regrets.
Tout ça n'évoque rien en particulier, et tout ça parle de tout.
Tant pis n'ignore pas le passé, ne le cache pas, ne s'y réfugie pas.
Tant pis avance, tête baissée, roule à l'italienne, sans rétro.
Tant pis, c'est un caillou sur la route.
Quelque chose s'est produit, là.
On n'en saura pas plus, on ne saura pas quoi.
Tant pis. Tant pis. Tant pis.
12/06/2012
Une simple petite image en trois petites lignes #4
La fenêtre tapissée de poussière de toit
Un vélo accroché à mon balcon
Il fait pas chaud ici
Un vélo accroché à mon balcon
Il fait pas chaud ici
11/20/2012
Le peu de foi, la foi du peu
Je vagine, j'extrais des bulles de poisses, de ritournelles, qui s'incrustent là, attendent d'être trouvées, ouvertes, mangées peut-être ?
Ça remplace les mots, ça les
matérialise et ça laisse sans voix.
Je, tu, il vagine. Nous vaginons.
« Il aurait bien aimé allez à
la plage avec les autres, au lieu de cela, il vaginait tout seul dans
son coin. »
« Elle n'en a pas l'air comme ça,
si sûre d'elle-même. En fait, elle vagine à mort. »
Je positive (un peu trop)
My today ! Explore les ondes que
produisent les décisions,
Fini les phrases amorcées il y a des
milliers d'années,
Trouve les liens secrets un peu moins
secrets
Deviendrais-je une sorte de dieu?
A se laisser vénérer, on pourrait
doucement y pencher
10/05/2012
Encore des fois
Je suis plus mon rail, je suis à côté
Je vois plus mon rail, on me l'a enlevé
Y a plus qu'des caillaisses des bouts
de verre cassés
Tubes de dentifrice et mégots écrasés
Un rail est une voie, un chemin
parallèle
Qui fait l'effort d'être droit quand
le sol s'éveille
J'ai perdu les rails, j'en suis
dévissée
Une tâche de Mariotte m'aveugle et
m'immobilise
Ils y ont des chances que je sois
soufflée par le mécanisme et l'allure que j'ai lancé
Je panique et fais des crises car sans
rails, tout risque de m'arriver
Encore une fois.
10/02/2012
Lieu #2
L'ikéa
C'est une verrue au milieu d'un champ
comme disait ma mère, une bâtisse informe, jaune, vaguement
rectangulaire, au toit de tôle. On pourrait y avoir froid et
détester sa promiscuité. Tout y est amassé : cuisine, table,
chaise, frigo, poêle, lit, télévision, radio, lampes, habits,
armoires, radiateurs... Au moins, on a tout sous la main et quand on est
petit, c'est assez pratique. C'est la maison temporaire, pendant les
travaux de la vraie maison. C'est là que la vie s'installe, entre
camping et confort modeste, ultra-modeste. Et il faut être ouvert,
être d'accord pour vivre ici, avec l'extérieur qui s'incruste au
travers du toit de plaques fines, de la porte qui laisse passer
l'air, du chat qui s'invite, des toilettes que l'on voit par la
fenêtre. Si on regarde les détails, ça ressemble même à la
maison d'avant, assez sommaire et avec si peu de distance entre les
pièces que l'on pourrait à la longue s'y sentir à l'étroit. Moi
je suis là en visite, ça me va. Certes, il n'y a pas de grand
canapé où s'allonger et pas de salle de bain où s'enfermer. C'est
si calme en même temps. J'entends le vent qui souffle et ses rafales
caressent les murs. Je me sentirais presque comme lorsque j'étais
ado, là, allongée sur le lit à rêvasser. A eux – mes parents -
aussi, ça leur donne un coup de fouet, ça les oblige à faire
travailler leurs méninges, à innover, à se déployer sur le
terrain vers d'autres espaces, à se disperser, à ne garder que
l'essentiel, à oublier temporairement les standards de la vie
moderne pour un confort du peu, du raisonnable, du bon compromis.
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