8/21/2011

Insomnia

Je dors les yeux ouverts pour ne pas perdre le contact

Les chiens aboient le ventre vide, les chiens aboient, raclent, jamais ne se lassent

Cause perdue, cause toujours

Tu fuis ton regard, là où d'autres scrutent

Ton sac d'os qui s'égare, chancelle et remue

Au bout d'un pic d'un mas tendu

Tu ne relèves pas la tête, achète à prix d'or ton sinistre sort

Debout, dehors, couché, inerte

Tu n'as plus rien en vie, plus rien en tête

Que cette lente insomnie, cette nuit sans repos

Où d'un oeil tu guettes, la querelle d'un matin à venir

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